Wednesday, August 15, 2012

Entre le croquis sur le motif et la création finale


An English version of this text will be posted shortly.

On me demande souvent comment se passe le processus de création d'une de mes toiles. Question complexe puisque la réponse n'est pas nécessairement toujours la même.

Parlons d'abord de mes croquis que peu de personnes ont vus et qui représentent un aspect de mon travail de création. Il est certain que les croquis de contribuent une part importante à mon inspiration. En Provence, en Italie, en Angleterre ou dans le Maine, je dessine tout le temps. Cette manière de passer le temps influence nécessairement les toiles que j'inventerai en atelier plus tard. Remarquez le mot inventer. Quand j'invente une toile, je ne reproduis pas un sketch fait précédemment. Ça serait bien trop monotone de redire. Mais il est vrai que je consulte régulièrement les carnets de croquis et qu'ils allument des concepts qui neU seraient pas possibles si je ne faisais pas l'exercice du croquis.

J'ai souvent dit que faire un sketch, c'est apprendre le sujet. Une fois appris, l'objet, le paysage, la personne dessinés s'ajoutent à ma banque d'idées. Ils deviennent de l'acquis. Ils sont disponibles dans ma mémoire pour usage dans une éventuelle création, composition.

Aujourd'hui, by example, je me suis remis à une toile à moitié blanchie hier par désespoir ou rage. Et ce qui m'est venu au bout du pinceau, c'est un bouquet de pivoines que j'ai vu à St-Rémy le printemps dernier. Qu'elles étaient belles ces pivoines! Belle comme fille en pleine jeunesse.

Dans l'atelier, j'invente le propos de l'oeuvre, alors que sur le motif je dessine à peu près ce que je vois. L'impression de ce que je vois. Je triche bien sur. je triche. Même dans les croquis je sublime un peu la réalité qui peut être si ennuyeuse. Le croquis vient principalement de l'observation alors que le tableau d'atelier vient de l'âme. Chaque toile raconte qui je suis. Elle vient de mon passé et de mon aujourd'hui. D'une femme rencontrée par hasard, si belle qu'on en fait la Provence. Peut-être faut-il être un artiste pour comprendre cela. Et peut-être pas…